
A cette occasion, j’ai pu participer à la rencontre pour prendre quelques photos ainsi que rencontrer les protagonistes. Je livre ici les images, accompagnées de commentaires sur la soirée et les personnes présentes. Ce court reportage photo permettra, je l’espère, de faire découvrir des mouvements de pensée souvent peu connus en France. Merci à Djamila Ribeiro et Yala Kisukidi pour leur intervention.
Le CICP, un lieu emblématique des mouvements sociaux
Tout d’abord, la rencontre s’est tenue au CICP (Centre International de Culture Populaire), lieu habituel de rencontre des associations de solidarité internationale et des mouvements sociaux, français et internationaux.
De nombreuses personnes se sont déplacées pour assister à ce moment d’échange avec Djamila Ribeiro et Yala Kisukidi. En effet, ces deux personnalités bénéficient d’une notoriété très importante dans les milieux associatifs et militants grâce à leurs recherches et prises de position.
Le Centre international de culture populaire, anciennement situé rue de Nanteuil à Paris, est né en 1976 d’une volonté politique de mettre des moyens matériels et humains à la disposition d’associations soutenant des luttes de libération nationale, défendant les Droits de l’homme, solidaires avec les travailleurs immigrés, pour faciliter leur travail et développer la solidarité.
Il fournit par ailleurs aux associations de solidarité internationale et aux mouvements sociaux, les moyens techniques, logistiques et matériels propres à leur permettre d’exercer leurs libertés d’activités, d’expression et de réunion, ainsi qu’à d’autres organismes tels que des centres de formation.
Djamila Ribeiro & Yala Kisukidi : Deux personnalités fortes au parcours engagé
La rencontre s’est tenue en présence de deux invitées : Djamila Ribeiro est une activiste et féministe brésilienne née en 1980 à Santos au Brésil. Elle est également chercheuse en philosophie politique et diplômée de l’université USP (São Paulo). Très suivie au Brésil, elle est reconnue comme une des plus grandes références du féminisme noir. De son côté, Yala Kisukidi est une philosophe française née en 1978. Elle est également maîtresse de conférence à l’Université Paris-VIII.
Selon Paula Anacaona, éditrice, leur dernier livre est construit sous la forme d’un dialogue dans lequel elles interrogent leur rapport au « savoir, au militantisme, aux débats qui traversent les espaces publics français et brésilien. Les deux philosophes parlent de l’Afrique, du féminisme, de l’empowerment, du poids de la colonialité, et surtout de la puissance des intellectuelles noires – car, insistent-elles, l’histoire noire n’est pas seulement celle d’une lutte : c’est aussi celle de la pensée ». Pour le public francilien, cette rencontre fut l’occasion d’en apprendre plus, non seulement sur les sujets abordés dans « Dialogue Transatlantique », mais plus encore sur les pensées de ces deux philosophes et militantes.
Les éditions anacaona, une Maison d'édition engagée
Cette belle soirée était donc organisée par les éditions Anacaona, en partenariat avec l’association Autres Brésils. Ce sont également les éditions Anacaona qui sont à l’origine de la sortie en France du dernier livre de D. Ribeiro et Y. Kisudiki – « Dialogue Transatlantique ».
Paula Anacaona, la fondatrice de cette maison d’édition était bien évidemment présente pour cette soirée de lancement. Pour l’occasion, un stand a été mis en place pour proposer au public les différents livres de la collection, dont le dernier en date.
Egalement co-organisatrice de cette soirée, l’association Autres Brésils a pour objectif de créer des ponts entre le Brésil et la France. Pour ce faire, elle utilise différents outils tels que le cinéma-documentaire, un site internet de traductions et d’actualité et plus globalement les canaux culturels mis en exergue par des artistes et militants du Brésil et de France.
Des invitées disponibles pour échanger avec le public
Si une bonne partie de la soirée était consacrée aux interventions de Djamila Ribeiro et Yala Kisukidi, s’en est suivie une longue phase de discussion avec les personnes présentes dans la salle. En plus de dédicacer leurs livres, les deux philosophes ont pu prendre le temps de répondre aux interrogations et demandes des nombreuses personnes présentes, toujours avec le sourire et la volonté de questionner le monde.
Reportage photo/engagement – 18.11.2021